La Maison des Vignes Montreux, VD
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Prix à négocier CHF1’150’000
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Chambres5
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Année de constructionXVe siècle
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Catégorie de protectionRégional
Lieu | Chemin Boriodaz, 1820 Montreux, Vaud |
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Type d’objet | Maison |
Surface habitable | 121 m2 |
Superficie du terrain | 134 m2 |
Zone de construction | Bourg de Pertit, Montreux |
État du bâtiment | Depuis 1977, des travaux de maintenance et de réfections ont eté effectués chaque année avec beaucoup de soin et de goût et en respectant le bâti. |
La Maison des Vignes
Dans l’ancien bourg de Pertit se dresse une vieille maison vigneronne complètement rénovée. Elle a ses bases dans cette terre de vignes depuis le XVème siècle. C’est seulement en 1977 que l’on prend le soin de la moderniser (cf projet de 1976) : elle est alors telle qu’on l’avait construite.
Mais les vignes n’entourent plus le bourg : une petite route le contourne, et l’autoroute qu’on construit alors l’a partagé en deux. Et c’est paradoxalement cette autoroute qui va mobiliser les villageois et faire venir les experts. La maison est très vite classée (3 : d’intérêt régional) car elle possède la grammaire-type des maisons vigneronnes de Lavaux (cf rapport d’expertise). Ici, on l’appelle aussi « la Belle Maison ».
La maison présente le plan longitudinal des demeures médiévales qui se collent les unes contre les autres. Elle est celle qui se trouve au centre de 4 maisons. Elle a une longueur de 20 mètres sur une largeur de 6 mètres environ (121m2 au sol). Cette étroitesse lui confère un charme flamand, des enfilades de pièces à la Vermeer, et des volées d’escaliers dignes des maisons anglaises de bord de mer. Des cheminées et des poutres sombres et biseautées lui donnent un air de pavillon de chasse irlandais ou de castel écossais.
Bien serrée, elle s’élève sur 5 niveaux. On rencontre d’abord l’habitation initiale : les caves, ainsi que le caveau qui donne de plein pied et qui a une entrée par le Nord, sont les restes intacts de sa fonction première de vigneronne ; puis le 1er étage qui est l’habitation primitive et qui comporte toujours la cuisine dans laquelle on aboutit directement par un escalier de pierres depuis l’entrée principale (au Sud). Les étages suivants ont été créés dans l’immense volume d’un grenier où il y avait un fumoir. Ce fumoir a été préservé dans son intégrité. Il est une des pièces majeures, dans l’ensemble bâti, qui justifie le classement de cette demeure au patrimoine. C’est donc autour de cet ancien fumoir que sont distribuées les pièces du 2ème étage. Au 3ème étage, on trouve un attique qui possède une mezzanine. C’est par cet espace qu’on accède à une terrasse sur les toits.
Pour un volume habitable de 1’278 m3 (cf ECA), cette maison présente un foisonnement de pièces, plus ou moins offertes à la vision, souvent cachées derrière une porte. Ces portes anciennes mènent avec humour d’une salle de musique à une alcôve où on peut s’étendre, d’une salle de bain à une chambre avec une cheminée (en fait une suite privée), ou d’un escalier à un attique surprenant : un étage entier sous les toits.
Cette maison regorge d’espaces de rangement cachés : sous l’estrade dans l’attique, il y a 3 tiroirs profonds et sous les pans du toit, il a des étagères à roulettes qu’on peut tirer à soi. Dans le même esprit, une pièce bien tempérée, à la cave, sert de dressing-room. Comme les vêtements, le piano ainsi que le clavecin ou la batterie sont préservés dans une pièce dont l’hygrométrie est stable. Dans cette maison, il fait agréablement chaud en hiver et frais en été, les bâtisses voisines faisant barrages aux variations de températures. Cette protection des murs épais est aussi efficace contre les bruits de la petite route, au bas du bourg, et de l’autoroute, située plus haut. En été, quand les fenêtres sont ouvertes sur le lac, on entend les bruits étouffés de Montreux.
La maison est bâtie dans l’axe Nord-Sud. Elle est tournée vers le lac et le soleil couchant (Ouest), ce qui lui confère un ensoleillement optimal. Le soleil entre dans la maison du matin jusqu’au soir, par toutes les ouvertures, et mon souci est plutôt de protéger de l’ardeur de ses rayons mes objets fragiles.
Des travaux de maintenances ont été effectués chaque année par les propriétaires successifs. Le chauffage (gaz) est neuf, les cheminées opérationnelles, les canalisations réparées. La maison a été repeinte, ainsi que l’avant-toit. La zinguerie sur la crête du toit a été complètement refaite.
Pour préserver cette maison et avoir un second avis dans toutes mes démarches, j’ai fait appel au bureau d’architectes montreusien Architecum. Les futurs propriétaires trouveront avec la maison une liste d’entreprises qui ont toute ma confiance.